La République centrafricaine souhaite lever 200 milliards de FCFA sur le marché domestique pour financer sa position de trésorerie.

Dans son projet de loi de finances pour l'année 2024, la République centrafricaine (RCA) prévoit un déficit budgétaire de 28 milliards de FCFA et des dépenses en espèces de 58 milliards de FCFA, ce qui entraîne un besoin de 86 milliards de FCFA. Pour rétablir l'équilibre, le pays cherche à lever 200 milliards de FCFA (332,3 millions de dollars) sur le marché des titres publics, soit le double du montant levé en 2023. Les instruments ne sont pas spécifiés, mais les Obligations du Trésor Assimilables (OTA) et les Bons du Trésor Assimilables (BTA) sont courants. Malgré des taux attractifs, la RCA peine à attirer des financements en raison de la méfiance des investisseurs locaux et du resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale.

Bien que la RCA ait le montant des prêts en cours le plus faible de la région (162,1 milliards de FCFA en septembre), c'est le pays avec la dette la plus coûteuse. En septembre 2023, le coût moyen des BTA était de 7,06 % et celui des OTA de 9,54 %. La réticence des investisseurs peut s'expliquer par une perception élevée du risque, résultant des crises depuis 2013. Pour améliorer sa crédibilité, la RCA a entrepris des démarches pour obtenir sa première notation de crédit auprès de Bloomfield Investment en 2023. L'objectif est de fournir aux investisseurs locaux un outil d'évaluation du risque.

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