Gabon/Dette : OYIMA définit les nouvelles lignes de la rigueur budgétaire.
Suite au rapport de Fitch Ratings qui a qualifié le budget 2026 d’ « irréaliste », évoquant un déficit pouvant atteindre 27% du PIB et une dette publique proche de 90% du PIB en 2026, l’Etat du Gabon décide de prendre les choses en main. Le ministre d’État en charge de l’Économie, Henri-Claude OYIMA, a annoncé de nouvelles mesures de rigueur et de discipline. Au sortir d’une réunion avec ses équipes, il a affirmé que désormais aucun emprunt ne servira à financer les dépenses de fonctionnement de l’État, tout en dévoilant la mise en place d’un comité national de suivi chargé de superviser l’ensemble des projets cofinancés par les partenaires extérieurs.
Ce comité, placé sous la tutelle du ministère de la Planification, sera chargé de contrôler l’exécution physique et financière des projets, en lien direct avec la Banque mondiale, la BAD ou encore l’AFD. Parallèlement, le ministre impose désormais l’ouverture d’un compte bancaire unique par projet, garantissant une traçabilité totale des fonds et des décaissements. L’objectif étant de mettre fin à la confusion comptable et aux pratiques opaques qui fragilisent la crédibilité budgétaire du pays.