Sénégal : Bank of America juge « de plus en plus probable » une restructuration de la dette extérieure d’ici fin 2026.
Selon une note de Bank of America Global Research citée par Reuters, la situation financière du Sénégal se dégrade au point qu’une restructuration de la dette extérieure devient « de plus en plus probable » d’ici le second semestre 2026. Cette alerte intervient alors que le pays peine à absorber l’ampleur d’un endettement plus massif que prévu, marqué par la découverte d’une « dette cachée » estimée à 132 % du PIB par le FMI. Malgré la position ferme du Premier ministre Ousmane Sonko, invoquant la « dignité » nationale pour écarter toute restructuration, les négociations avec le FMI s’allongent, freinant la mise en place d’un nouveau programme de soutien.Bank of America juge irréaliste l’hypothèse selon laquelle le Sénégal pourrait couvrir seul ses besoins de financement en 2026 : les émissions nécessaires seraient 40 % supérieures à celles de 2025, un niveau « non crédible ». La banque estime qu’un moratoire, suivi de discussions formelles avec les créanciers, constitue désormais « le scénario le plus probable ». Malgré un plan de redressement misant sur la maîtrise des dépenses, la hausse des impôts et le recours au marché régional de l’UEMOA, cette stratégie ne pourrait, selon la banque, tenir au-delà du second semestre 2026.