CEMAC: In 5 years, microfinance institutions have doubled their loan portfolios to economic agents.
Les institutions de microfinance (IMF) connaissent une croissance dynamique dans la zone CEMAC (CAMEROUN, GABON, CONGO, TCHAD, GUINÉE ÉQUATORIALE, RCA). En 2022, le total du bilan agrégé des IMF de la région s'élevait à 1 755,6 milliards de FCFA, en hausse de 23,4 % par rapport à l'année précédente et de 47 % par rapport à 2018. Selon la BEAC, dans son examen de la stabilité financière de 2022, cette dynamique était alimentée par un renforcement de leur exposition aux agents économiques au cours de la période considérée. À la fin de 2022, les prêts de microfinance impayés dans la région avaient presque doublé pour atteindre 819,9 milliards de FCFA, contre 450 milliards de FCFA cinq ans auparavant. Cette croissance a été réalisée par seulement une petite poignée d'IMF, car selon la BEAC, dix des 445 institutions en activité ont accordé 68,7 % des prêts à leurs clients.
La BEAC souligne que les prêts impayés auraient été plus élevés si La Régionale, basée au Cameroun, n'avait pas changé de statut pour devenir une banque commerciale. Les dépôts collectés par les IMF ont augmenté de 21,4 % pour atteindre 1 306,0 milliards de FCFA à la fin de décembre 2022. Cependant, en augmentant leurs volumes de prêts, les institutions de microfinance se sont exposées au risque de non-remboursement. Les créances en souffrance sont passées de 64 milliards de FCFA en 2018 à 146,2 milliards de FCFA au 31 décembre 2022. Pour couvrir ce risque, les IMF ont dû constituer des provisions de 75,6 milliards de FCFA, couvrant ainsi 65,2 % des prêts douteux.